Difendiamo il futuro
Phénomène désormais attaché à chaque grand projet de construction, la ligne TGV Lyon-Turin ne manque pas de voir se mobiliser nombre de comités opposés à la réalisation du projet.
Le plus virulent, le groupe "no TAV" cherche à se faire entendre en manifestant par tous les moyens, même les plus musclés, son refus de voir dénaturer sa belle vallée de la Suse. Après différentes tentatives, les acteurs de la protestation trouvent, en réalité, un prétexte pour exprimer une contestation contre le capitalisme en général. Si en France, notre Michel de Poncins active des milieux traditionnels à tendance conservatrice ; en Italie, les défenseurs d'Alberto Perino réveillent le tissus ouvrier du bassin industriel en récession de la région de Turin.
Chaque camps y allant de ses arguments, une bataille des chiffres s'est engagée pour obtenir ou maintenir le soutien de l'opinion. Contrairement à Raymond Barre, président du comité de la Transalpine, qui n'a pas négligé le soutien de la quasi-totalité des élus locaux, la présence d'industriels au comité directeur de ses homologues italiens aura certainement laissé le champs libre aux opposants de tous bords.
La réussite de la politique française de transport endiguera, ou non, la propagation des idées de ces mouvements contestataires.