Avenir du désir
La popularité de Thomas Hollande a bien évolué depuis la parution d'une interview parue le 13 octobre 2006, dans le magazine le Point. A si méprendre, on croirait presque à une réponse à mon précédent message dans lequel j'évoque sa position face aux convictions de ses parents. Est-ce si inoportun quand on observe que certains osent même reprendre un de mes concepts?
Ce qui est sûr est que l'image que ce jeune homme laisse aux activistes de la toile ne redore pas celle de la famille. Il serait un peu jeune, pas à la hauteur, instrumentalisé, un petit garçon à sa maman.
Un peu plus pertinent Suchablog commente la ségosphère, site dont le relooking n'a pas suffit pour le convaincre d'un intérêt substentiel. Un Drupal, vétu de rose et de modules à la mode web 2.0, bardé de pages pétries de certitudes sur les qualités de la candidate et bonnes intentions sur l'éthique de rédaction. On aurait aimé un lien, juste un petit lien, légitime du reste, vers le CMS qui le propulse.
Néanmoins, ce qu'on lui reprochera le plus sera d'avoir mis en ligne un site avant d'avoir intégrer le contenu, une preuve de l'inexpérience de ce novice de la communication. Si je puis être de bons conseils, pour étoffer les débats, il faudrait réagir aux propos des détracteurs, notamment ce philosophe qui s'attaque sournoisement au métier de Ségolène dans ses dernières parutions du 10 octobre 2006. Deux livres dont la stratégie d'édition se place directement dans son objectif de conquête du pouvoir.
Le premier, "avenir du désir", qui vise à déligitimer l'adversaire, c'est-à-dire la classe politique dans son ensemble, en mettant en cause la télécratie (car lui est un vrai démocrate), ensuite le second "produire, consommer, souffrir" qui tente de mettre en avant un programme politique évangélique qui vise à "réenchanter le monde".
Le camp Royal pourrait couper court à ces rumeurs de manipulation de l'opinion, sortir des querelles de principes, en déplaçant le champ des débats, et en plus pouvoir reprendre, à son compte, certaines des idées de Bernard Stiegler de qui on pourrait dire qu'il ne dit pas que des conneries.