Roi du web

A droite, Loïc Le Meur, jeune entrepeneur français se disant à l'origine de la plus grande plateforme de blogs européenne, auto-déclaré blogueur le plus influent de la toile, participe à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, chroniqueur pour l'émission « Direct Matin », podcast le Prince Albert II, lit des livres sans images et court le semi-marathon en 1h37:20 avec un cardio à 181 pulsations de moyenne. A gauche, Thomas Hollande, étudiant en droit, vient de découvrir que Ctrl+T ouvrait des nouveaux onglets dans Firefox.

A tous deux le sommeil vient de disparaître, l'un parce que, après la victoire, il commence à mesurer l'ampleur de sa situation de conseillé d'un candidat à la présidentielle, l'autre parce qu'il est en train de se demander si les conseils à propos du web, qu'il prodigue à tout va, ne serviraient pas à rien. Comment se fait-il qu'une personne qui fasse parti d'aucun conseil d'administration de la Silicon Valley et qui n'a même pas le dernier Nokia wifi pour transférer ses podcasts puisse obtenir une si bonne visibilité pour son produit?
Un mystère.

Pour tous les conseillés politiques un outil existe pour mesurer la popularité des candidats à l'élection présidentielle 2007. Nous pouvons voir les scores impressionnants du vainqueur des primaires socialistes au 17 novembre 2006. En intégrant le module µtendançologue à cette page, il serait possible d'analyser les performances de Ségolène Royal et peut-être de percer les secrets de cette campagne d'un nouveau genre élaborée par son fils Thomas Hollande.

A moins que la France soit comme toutes les femmes.