Un scooter peut en cacher un autre

Bien modeste que ce Thomas Hollande, agressé le 11 novembre 2003 par une bande de dangereux criminelles qui en voulaient à son moyen de locomotion. De lui vous n'entenderez aucune réaction sur cet épisode douloureux dont il a certainement mis du temps à se remettre.

Cette histoire déjà ancienne revient sur le devant de la scène après la disparation d'un autre deux roues appartenant pour sa part au fils d'un autre présidentiable. Deux thèmes identiques et pourtant deux histoires bien différentes, comme le signale Raphaël Anglade pour Betapolitique. En effet s'il est difficile de blamer François pour ne pas avoir inculqué à Thomas les arts ancestraux du Kung-Fu, il est certainement plus aisé d'apprendre à Pierre à protéger ses biens en fermant les portes à clef ou en utilisant un antivol ; à son âge tout de même.

Plus que sur les faits, la polémique s'est concentrée sur la forme, l'action des services de police pour retrouver le bien d'un membre d'une famille de notables. Evidemment, comme le souligne le commissaire, "pour n’importe quelle personnalité, des moyens importants sont mis en oeuvre" ; attitude tout à fait légitime à condition de respecter une certaine proportion dans les faveurs accordées.
Justement un recours à de coûteuses analyses ADN semble faire partie de pratiques exagérées d'autant plus quand Joaquin Masanet, secrétaire général de l’Unsa-Police, annonce qu'elles ne concernent pas ce genre de délits.

Pire encore, comment accorder plus d'attention à des personnes qui ne se présentent pas elles-même comme des garants de la démocratie? Si la neutralité du ministre de l'intérieur ne fait aucun doute dans le cadre d'une élection nationale, des militants expriment leur septicisme sur la gestion des outils représentatifs de la "démocratie participative" et des attentifs testent les méthodes de modération d'un espace d'expression libre.

Thomas, cet appel à la mobilisation est éloquent, "demain ne sera pas sans toi", une façon de dire qu'il ne faudra pas compter sur les membres de la ségosphère, sur la gauche pour notre futur, mais sur une population plus soucieuse de justice et du respect de la république. Autrement dit demain se verra sans vous(toi), mais avec nous, politiquement le slogan est novateur.