Tir de missile en Géorgie - un cas pratique
Le 6 août dernier, un avion russe aurait fait irruption dans l'espace aérien de la Géorgie et aurait tiré un missile contre un radar aux alentours de la ville de Tsitelubani. La semaine suivante, les États-Unis ont demandé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Le déroulement de cet événement met en valeur les principes de la guerre de l'information que se livrent les deux grandes puissances mondiales.
Afin de faire la lumière sur cette affaire, chacun des protagonistes a diligenté, sur place, son équipe d'experts qui ont livrés chacunes des conclusions bien différentes. La première, constituée d'américains, de suédois, de lituaniens et de lettons, affirme très clairement que le missile est bien de fabrication russe et que l'armée géorgienne n'est pas en possession d'appareils susceptibles de pouvoir larguer des missiles ; sous entendant la culpabilité des russes. La seconde, formée d'experts militaires des forces russes de maintien de la paix stationnées dans la zone du conflit osséto-géorgien, part de l'hypothèse d'un avion géorgien, de fabrication russe, qui se serait dirigé vers le nord (vers la Russie) pour repiquer vers le sud (en provenance du territoire russe) et qui aurait largué le missile ; démontrant la responsabilité géorgienne. Rappelons que les russes affirment avoir fourni une preuve irréfutable de la non violation de l'espace aérien géorgien par leurs appareils.
Reste à savoir si la Géorgie possède en effet des appareils de type Su-24 ou Su-25 et si l'espace aérien de la géorgie a bien été violé.
En tous cas, les positions des deux camps sont clairs. Les américans et les géorgiens veulent mettre au pas la politique de leur énemie dans la région. L'objectif pourrait être d'intégrer au plus vite le petit pays au sein de l'alliance atlantique et renforcer les forces présentes sur place. De son côté, Moscou désire contenir la politique américaine dans une région qu'elle juge comme faisant partie de son espace naturel.
La Géorgie se trouve ostensiblement au centre d'un conflit Est-Ouest.