Pendant cette troisième mi-temps
Les géorgiens manifestent dans les rues de Tbilissi pour la libération du principal opposant au président en poste, Irakli Okrouachvili.
Irakli, si tu m'avais demandé je te l'aurais déconseillé de tenir des propos aussi provocateurs. Dire de Mikhaïl que c'est un lâche, qu'il est amoral et injuste, qu'il est incapable d'adopter des mesures énergiques pour rétablir l'intégrité territoriale de la Géorgie et faire revenir l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, passe encore, mais révéler son implication dans la mort de Zourab Jvania, fallait pas, je suis désolé.
Naturellement, tu n'as pû t'empêcher d'en rajouter une couche en révélant les plans d'invasion de l'Ossétie du sud. C'était pas un secret, je sais, l'histoire du missile avait déjà assez éveillé les soupçons.
Non, ce ne sont pas des incompétents à la solde de leurs gouvernements, arrête, ce n'est parce qu'aucun jounal ne parle des manifestations de ce week-end que tu peux dire que les journalistes occidentaux ne méritent pas leur carte de presse. Y avait un match de l'équipe de France, non mais tout de même, c'est la coupe du monde, on a des voitures à vendre…
Tu mets tout le monde dans l'embarras, deux ans que Mikhaïl et George se téléphonent, s'envoient des lettres, s'invitent multuellement pour préparer l'invasion de la région de Tskhinvali et de l'Abkhazie et toi tu viens tout foutre en l'air, alors que la situation est critique. Tu penses que tu es le meilleur, que tu es le seul à pouvoir la mener cette guerre ; tes rencontres avec Badri Patarkatsichvili ne t'ont pas arrangé… Franchement, Irakli Okrouachvili, je me demande pour qui tu roules.