Union européenne : des médias sous influence
Ceux qui s'intéressent aux conflits internationaux savent que l'information est un des nouveaux terrain de la guerre moderne. On parle de guerre de l'information dont la désinformation est un élément majeur. Comme le dit Zbigniew Brzezinski, conseiller pour la sécurité nationale du président Jimmy Carter :
« Après l’ère de la canonnière, et celle du commerce et des finances, les techniques et les réseaux de communication représentent la troisième génération de domination du monde »
Ainsi, l'armée, les grandes entreprises industrielles ou les banques ne sont pas les seuls à oeuvrer à la colonisation d'un pays par un autre. Les médias, en ordre de bataille, participent à la diffusion d'informations destinées à contrôler l'opinion. Bien entendu, l'empire américain et son budget militaire faramineux n'est pas en reste dans ce domaine.
La domination générale de la programmation musicale est largement étatsunienne, « étatsuniphile » ou, en tout cas, anglophone. Ne fût-ce que parce que, des quatre éditeurs de disques qui contrôlent 71,6% du marché mondial de la musique enregistrée, trois ont leur siège aux États-Unis (Universal 25,5% en 2005, Sony BMG 21,5% et Warner 11,3%), le quatrième se trouvant à Londres (EMI 13,4%), situation qui, évidemment, n’est pas dépourvue de signication.
Avant la fusion de Thomson avec Reuters, l'étatsunienne Bloomberg représentait 33% du marché mondial de l'information économique et financière, Reuters 23% et Thomson 11%. Si nous ajoutons au nouveau de Thomson-Reuters et à Blomberg, le groupe Dow Jones, cela signifie que le secteur économique et financiers est plus que jamais largement dominé par des entreprises nord-américaines.
Si l'information est au main d'entreprises non-nationales et qu'une "nation dont les médias sont dominées par l'étranger n'est pas une nation", pouvons nous considérer que l'indépendance de la France est un sujet qui devrait faire un peu plus débat ?