Jean-Paul, le marketing est mort
Si le marketing meurt, alors Jean-Paul du marketing aussi. Sans marketing plus de Jean-Paul. Quelle horrible perspective pour nos malheureuses petites vies.
L'émergence des nouvelles pratiques du web posent depuis quelques temps pas mal de question à propos du marketing ou peut-être plus à propos du e-marketing. La possibilité offerte aux usagers de comparer et de discuter de produits sur le web discridétite, en partie, le discours traditionnel de la publicité.
Le marketing comme notion et même comme technique de modelage de l'offre est devenu obsolète. Le choc du futur étant très rapide et très sec, les acteurs du marketing sont comme un boxeur K.O. debout. Ils sont sonnés et ne parviennent pas à réaliser que le match est terminé. Ceux qui restent sur le ring risquent bien de recevoir un déluge de coups…
Alors que reste-t-il ? La propagande.
Que Jean-paul soit KO debout, j'admets ; cependant, c'est aussi le cas dans pas mal de domaine, on verra ce qu'on verra quand les nouvelles générations arriveront au pouvoir.
De plus la propagande désigne un ensemble d'actions psychologiques effectuées par une institution ou une organisation déterminant la perception publique des évènements. On ne pourrait pas dire plutôt que la propagande n'est plus exercée de manière institutionnelle et autoritaire mais, de part l'existence des nouvelles technologies, de manière plus diffuse à travers des méthodes adaptées au support.
Le marketing disparaît au profit de techniques anciennes et de quelques usages nouveaux : la communication d'influence, l'intelligence économique, la médiation 101, l'économie de l'attention, le profilage progressif, la chronologie, le tracking, la mémoire collective… La technologie numérique vient soutenir, articuler et renforcer ce dispositif donnant naissance à une société numérique.
Le marketing est mort, c'est vite dit, Bernard Stiegler nous a bien mis en garde face à l'émergence d'une économie de l’hypermatériel et psychopouvoir ; Jean-Paul garde pas mal de ressources.