La médiocrité et l'insignifiance du web participatif

Faut bien aussi présenter le revers de la médaille, la réalité de la mode du "partage" avec tes "amis" et devient heureux.

Rien de plus antisocial, à l'entendre Andrew Keen, que le Web social: «On utilise les médias sociaux en poursuivant des objectifs totalement individualistes».

A noter, que dans un réseau difficile à maintenir, la maxime du "pour vivre heureux, vivons cacher" n'a jamais été aussi vraie que pour les réseaux sociaux. C'est d'ailleurs sur ce terrain que le géant FB se démarque de ses concurrents avec un temps de fréquentation moyen plus importants que les autres.

L'auteur approfondit sa pensée en affirmant que l'attention portée à son wall relève d'une véritable économie.

On serait passé de la production industrielle à la production personnelle, stade ultime du darwinisme capitaliste dans lequel chacun doit vendre sa «marque» pour survivre. Et comme dans Le Capital, il y aurait une accumulation primitive de la notoriété, quelques noms concentrant des millions de «followers» qui quémandent leur part de lumière.

A l'image des classes dominantes d'hier et d'aujourd'hui qui tirent leur pouvoir de la puissance de leur réseau ; désormais les réseaux sociaux offrent cette possibilité aux classes suffisamment aisées pour s'acheter un ordinateur.

Extension supplémentaire de l'accès au luxe par des classes modérées ? Cette vision mondialisée du réseau, n'est-elle pas contraire à des volontés de réduction de la consommation des ressources ?

Lire Andrew Keen: la visibilité est un piège.