Notre société est-elle médiocre ?
Bonne question ! Si on se place dans une analyse systémique de notre société, tout ce que nous produisons (pommes, voitures, logiciels,…) se réalise de la même manière. Et notre mode de production privilégie la standardisation.
Pourquoi les médiocres ont pris le pouvoir
Le philosophe québécois Alain Deneault pense que notre société vise une moyenne.
La division et l’industrialisation du travail – manuel et intellectuel – ont largement contribué à l’avènement du pouvoir médiocre. Au XIXe siècle, le « métier » devient « emploi ». Le travail, désormais standardisé, réduit à une activité moyenne avec des critères précis et inflexibles, s’en trouve dépourvu de sens.
Les métiers disparaîtraient-ils au profit de l’emploi ? Nos compétences et savoir-faire seraient-ils tout simplement reniés ?
On passe d’un travail à l’autre comme s’il ne s’agissait que d’un moyen de subsistance. La prestation devient moyenne, le résultat tout autant et les gens parfaitement interchangeables.
Lire Pourquoi les médiocres ont pris le pouvoir .
Il y aurait une place pour chacun dans une société
Cet article évoque la prise en compte des capacités de chacun au 2ème siècle avant J.C.
La première tentative reconnue de différencier les individus ayant des facultés extraordinaires a eu lieu en Chine au 2ème siècle avant J.C. Les candidats aspirant aux fonctions gouvernementales ont été soumis à des évaluations de compétences dans une grande variété de disciplines.
Pour l’auteur de l’article, ce serait cette sélection des individus qui aurait permis la stabilité de leur état.
La sélection des érudits pour servir en tant que leaders politiques est mentionnée comme « l’une des raisons essentielles de l’extraordinaire puissance et stabilité de l’Empire de Chine depuis le temps des T’ang »
Lire L’universelle expérience d’être asynchrone .
Conclusion
L’industrialisation et la standardisation auraient-elles tout détruit ? Tout détruit au point d’oublier que les êtres sont tous différents et que c’est sur cette différence que l’ont peut construire des groupes humains stables.