Commencer par le contenu, pas par le créatif
La semaine dernière, on disait donc L’expérience utilisateur aux orties, préférer l’objectif utilisateur, oublier les "wouah, c'est trop beau" à "changement d'adresse validé". Cette semaine, on insiste pour dire que c'est par le contenu qu'il faut commencer (content driven design) plus que sur les super effets à chaque clic-clic.
Nombreuses sont encore les agences webs qui fonctionnent selon un schéma dans lequel avant de d'aborder le développement du site et la question des contenus, les graphistes présentent une suite de propositions visuelles pour l'aspect du site.
Sans aucun doute, l'image que les utilisateurs ont de votre organisation est importante, néanmoins celle-ci ne passe pas uniquement par le graphisme. L'indice de confiance passe aussi par la stabilité du site, les performances et ses capacités à permettre d'accéder au contenu désiré.
Quand, il y a encore quelques années, les sites étaient de type "statique" (des pages de contenu fixe, des formulaires, des petits modules), quoi de plus normal que de commencer par le graphisme sachant que la connaissance de la structure du site était partagée aussi bien par l'agence que par le client. Il s'agissait d'une reproduction de du schéma de la conception de plaquette commerciale sur un support numérique intéractif.
Désormais, l'intéractivité s'est grandement améliorée, les types de contenu sont multiples (page, actualités, flux…). De la plaquette promotionnelle, le site web sont passé à la plateforme de communication relayant les activités d'un organisation sur le web (agenda, réseau social, réseau professionnel, conférences… ). La définition de la structure et des contenus doit précéder, le développement qui doit lui même précéder l'affichage.
Cher client, mon cher client, que voulez vous communiquez sur votre site ; des pages, des actualités, des événements, des images ? A quelle fréquence ; tous les jours, toutes les semaines ? Qui va éditer le site ; vous, des stagiaires, des personnes aguéries ? Et votre budget, c'est combien en temps et en heure ; une heure par jour, une heure par semaine ?
Dans cette démarche, il faut d'abord passer par la phase de conception, en anglais wireframing. Le meilleur moyen de faire réagir le client afin qu'il fasse des choix est de lui proposer une maquette intéractive de façon à ce qu'il ait une idée de la navigation et de la structuration des contenus.
Ne nous mentons pas, beaucoup d'entre nous passent par des CMS ou des structures connues. Au final, les sites proposés se ressemblent ; pourquoi ne pas proposer en guise de maquette, le site lui même, sans graphisme. L'utilisateur pourra mieux appréhender l'outil et définir ses besoins.
Un fois d'accord sur les modules à afficher et développer, la phase de mis en page pourra être lancée. Elle sera d'autant plus efficiente que le graphiste partira d'une structure de page fixe et de la liste complète des éléments à décliner. Il pourra laisser parler sa folie.