Observatoire de la qualité web - ouvrir le management par la qualité
Paris Web 2012, dans la salle concorde, Élie Sloïm et Pascal Romain nous ont présenté une conférence intitulée "Open quality management : vers le tout ouvert !". Pendant moins d'une heure, nos intervenants ont essayé de présenter les possibilités d'ouverture (open) des savoirs-faire sur l'amélioration de la qualité.
Open data, Open Web, Open source : l'époque est à l'ouverture des données, du code source et des formats. Mais est-ce si évident et quel bénéfice peut-on en attendre ? À quelles conditions ?
Mais l'ouverture ne se décrète pas. C'est une approche qui n'est pérenne que si elle est maîtrisée. Nul ne sait si ce mouvement est durable mais la question clé est celle de l'intégration éventuelle de cette approche dans le management des organisations.
Cette présentation m'a fait beaucoup réfléchir. Je l'ai comprise comme la possibilité de partager des méthodes de management de la qualité web comme on partagerait du code sur github.
Les mystères de la qualité web
En effet, depuis que j'entends parler de la qualité (dans le web), j'en discute avec des collègues, j'améliore mes techniques de production de code, mais, globalement, le rendu de mes sites est fortement dépendant de la volonté d'un client à valoriser cette approche.
Bien entendu pour qu'un client puisse exiger de prendre en compte la qualité, il est nécessaire qu'il ait de bonnes connaissances dans la qualité, mais plus particulièrement dans la qualité web. Or, le niveau moyen des personnes qui commandent des sites dans ce domaine, même s'il s'améliore quelque peu, est peu élevé.
Pour peu que vous ayez de très bonnes compétences dans le web et que vous fournissiez un travail exempt de tout reproches, à part avec une très bonne réputation, il sera très difficile de vendre votre savoir au prix qu'il mérite. Il sera plus facile de gagner un appel d'offre sur votre bagou et des belles maquettes qui claquent que sur la pérennité et la maintenabilité de votre code.
On arrivera à des paradoxes où, de votre point de vue, des clients choisiront plus facilement un prestataire qui leur fournit un site de mauvaise facture, qui ne répond pas à la demande et qui coutera plus cher sur le nombre des années, plutôt que de se lier avec un professionnel aguerri du métier qui aura l'intégrité de pratiquer le KISS.
Parler le "qualité web"
Pourquoi cette situation paradoxale ? D'une part parce que même si vous êtes le meilleur développeur du monde, il est nécessaire de savoir vendre son savoir, c'est ce qu'on appelle la partie commerciale. Il convient donc d'être intelligible. D'autre part, il faut que le client soit réceptif à vos arguments.
En gros, un maire qui doit refaire le site de la mairie avant la prochaine élection pour valoriser son action ; mettant toute son attention sur cette échéance, il n'aura rien à cirer du respect des standards (…), il voudra valoriser son image ; même si le site ne plaira pas aux citoyens moins de 6 mois après sa sortie.
Et si… et si, on ouvrait la qualité web ? Et si, on essayait de faire une école du parler "qualité web" ? Sur l'expérience d'Élie et Pascal ouvrir un truc, un machin qui fasse dialoguer les personnes qui travaillent avec du web.
A suivre…