Chris Anderson et l’économie de l’attention
Chris Anderson ne parle pas d’économie du gratuit, il parle d’une économie de l’attention, d’un déplacement de la valeur. On y libère l’accès et on fait payer l’expérience. Dans ce monde, le livre électronique est gratuit et sert à faciliter la prise de connaissance, la version papier est payante à cause de son confort de lecture. Elle est d’ailleurs vendue plus chère qu’un livre qui n’existe aujourd’hui que sous cette forme et dont il faut baisser le prix pour améliorer l’accessibilité. Idem avec les versions collectors vite épuisées de NIN, premier des ventes d’albums fin 2008, en ayant pourtant donné celui-ci, torrent à l’appui !
Il faut sortir des débats idéologiques sur le gratuit, le piratage et toutes ces sortes de choses qui raisonnent dans le contexte d’avant. La société a changé et les critères de choix des gens bien plus qu’on ne le croit. Il n’y a là-dedans aucune maladie ou je ne sais quel désordre. Le terrain de jeu à changé et la question est de prendre le risque d’être en phase avec les consommateurs tels qu’ils sont aujourd’hui plutôt que de les forcer à être ce qu’ils étaient avant. Au bout d’un moment, à être ainsi désaligné, on est hors marché, concurrencé sur le terrain de l’attention par des concurrents inattendus.