La crise financière et la bulle verte

"Ach, nôtre systaime monétaire est en train de craquer, la grêceu est en train de s'enflammer !". Ah ces allemands, l'Eldorado ne pouvait pas durer, ils ne pouvaient pas maintenir un système complétement inégalitaire indéfiniment ; la valeur l'Euro rend les pays du sud trop peu compétitifs.

Mikis Théodorakis, homme politique Grec, se pose beaucoup de questions sur la situation de son pays ; sur l'orchestration de cette mise au banc international.

On nous a fait peur, de manière à nous conduire au FMI, qui constitue un facteur essentiel dans la politique expansionniste des Etats-Unis et tout le reste concernant la solidarité européenne est de la poudre aux yeux, pour cacher qu’il s’agit d’une initiative purement américaine, pour nous jeter dans une crise économique artificielle, de manière à ce que notre peuple ait peur, qu’il s’apprivoise, qu’il perde des conquêtes précieuses et enfin qu’il se mette à genoux, une fois acceptée la domination étrangère.

Mais pourquoi ? Pour servir quels plans et quels objectifs ?

Les financiers auraient dirigé une opération de grande envergure pour appliquer des solutions (modèles) de crise afin, premièrement, de pouvoir proposer des prêts à taux préférentiels, deuxièmement, de privatiser encore plus ce qu'il est encore possible de privatiser et, enfin, de montrer au reste de l'europe ce qui les attend en terme de réalité sociale.

Accident

Quand rien ne vient plus, il reste difficile de faire la part des choses et d'avoir suffisamment de recul sur une situation. Pour comprendre, les étapes qui nous ont menées à la crise, le monde diplomatique est là pour nous aider : Crise financière, les six étapes d’un désastre.

  1. 2007 les ménages américains sont dans l’incapacité de rembourser des prêts immobiliers
  2. Septembre 2008, la crise des subprime dégénère en crise bancaire
  3. Les gouvernements renflouent le secteur financier, la crise de la finance privée se convertit en gonflement de la dette publique et en crise sociale
  4. Stimulés par des taux d’intérêts quasi-nuls (FED), banques et fonds d’investissements reprennent leurs affaires ordinaires
  5. Les puissances publiques se refusent à stopper la spéculation par la loi, il faut emprunter pour rembourser
  6. Absence de stratégie d’ensemble en Europe, chacun pour soit, on met tout par terre, il va falloir tout recommencer

On peut espérer qu'à une crise succède une période plus faste et paisible. Si le modèle actuel est en fin de vie, le suivant sera sûrement plus adapté aux circonstances…

En fait, pas sûr, les financiers dont l'objectif est de traverser les places financières avec un tableau de chasse de plusieurs millions de gain à leur actif (t'as vu, je t'ai battu), profitent du dégonflement d'une bulle pour profiter du gonflement d'une autre.

Cette autre bulle, facile à trouver, c'est la bulle sur les technologies vertes, vous savez, les innovations qui vont sauver vos enfants des maladies, des professeurs incompétentents, des pakistanais barbus et surtout de ce voisin qui boit de la Desperado, alors que c'est même pas de la bière : Êtes-vous prêts pour la bulle verte ? .

En raison des politiques fédérales américaines, il y aura sans aucun doute une nouvelle bulle, verte cette fois-ci, gonflée par le basculement d’une économie fondée sur le pétrole vers une économie qui s’appuie davantage sur les sources d’énergie renouvelable.

Il suffit de noter que le président américain Barack Obama, après sa première année de mandat, a précisé ses ambitions en vue d’une croissance « durable », lançant un plan de relance pour les énergies vertes de 70 milliards de $.

Mais, si la finance se lance dans une autre nouvelle bulle, celle qu'on recontre depuis que le capitalisme existe, c'est qu'en réalité, le système n'a pas changé, n'aura pas changé ou encore ne changera pas. En fait c'est pareil, tout pareil, mais repeint en Vert.

Dans ce nouveau système : les mêmes grandes entreprises, les mêmes spéculations, les mêmes personnes au pouvoir ; mais avec de nouvelles lois pour forcer les gens à consommer autrement, à travailler plus, à se serrer la ceinture, à acheter les technologies qui sauvent la vie et qui rendent heureux.

Je dirais donc : même causes, même conséquences. Un grande partie de nos problèmes provient d'un manque de répartition des richesses et des pouvoirs. Il a été démontré que sociologiquement, dans nos sociétés individualistes, les personnes ne se battent pour une meilleure répartition car elle pensent pourvoir, un jour, faire partie de la Upper Class.

Cette promotion sociale est un leurre, il faut sans aucun doute revoir la gouvernance de nombreuses institutions aujourd'hui. C'est sûrement pourquoi se battent les grecs, en ce moment.