Tirer profit du web 2.0 et construire son entreprise 2.0

Récemment deux dossiers à propos de l'usage des technologies du web pour favoriser la transmission d'informations en entreprise ont été mis en ligne.

Qu'elle soit pyramidale ou matricielle, l’entreprise se trouve confrontée à la même difficulté : conçue pour distribuer une information selon des circuits prédéfinis, elle ne sait satisfaire ce besoin nouveau qui est désormais non plus de la diffuser de manière descendante, mais de favoriser la mise en relation des collaborateurs et leurs interactions indépendamment de toute logique géographique, fonctionnelle ou hiérarchique.

L’Entreprise 2.0 : comment tirer profit des réseaux sociaux professionnels ?

Le premier document a été rédigé par la société Blue Kiwi, société dans laquelle travaille Bertrand Duperrin. Il est vraisemblablement écrit pour des décisionnaires (un peu perdus) qui voudraient comprendre ce qui se cache derrière ce terme de l'entreprise 2.0. En effet, aucun dispositif technique n'est évoqué dans ce document, les explications sont très généralistes.

Les auteurs tâchent en tout premier lieu de rappeler que nous sommes dans la mutation d'une économie à caractère industrielle à une économie dite de la connaissance et que, fortes de ce constat, les entreprises doivent s'adapter non seulement à cette nouvelle économie mais aussi aux modes de communication de la génération éduquées sur ce même domaine.

La deuxième partie s'évertue ensuite à insister sur les bénéfices réels que peuvent apporter les réseaux sociaux en terme de réduction de coûts, de gestion du personnel, de créativité…

Enfin, le dernier point affirme que ces nouveaux outils ont aussi leurs dangers et revers, qu'il est nécessaire de piloter leur fonctionnement. Le tout dernier point propose d'ailleurs la création d'un poste de Chief Networking Officer (CNO)

Le CNO est celui qui décline les besoins de l’entreprise en termes de "besoin réseau" au service de l'efficacité collective. Il est à même de définir les types d'interactions à mettre en place, les informations à rendre accessibles et surtout les compétences et les personnes à impliquer.

Quelle valeur ajoutée en entreprise avec les technologies et usages du Web 2.0 ?

Mémoire fin d'études, de Timothée Mervillon, est un document très complet qui, lui, se base sur le fonctionnement de plusieurs outils techniques et services en ligne du web pour justifier les nouvelles manières dont circule l"information. Il consacre un partie entière au cas d'IBM, en tant que cas concret, pour mettre en valeur une mise en pratique de ces outils dans une grande entreprise.

Le cabinet d‟analyse Gartner prévoit ainsi qu‟à l‟horizon 2009, près de 6 projets liés aux technologies de l'information sur dix incluront la collaboration des fournisseurs, des partenaires, et même des clients. Mais pour toute entreprise, il y a un vrai gain en termes d‟usages à réaliser.

Le volet dit « social » du « Web 2.0 » parvient à rendre le web participatif et à transformer ses utilisateurs en acteurs. Beaucoup d‟entreprises butent sur le manque d‟adhésion des utilisateurs en cherchant à mettre en place de coûteux systèmes de gestion des connaissances, et travaillent sur des logiques hiérarchiques pour faire travailler leurs employés en réseau, luttent pour capitaliser les connaissances accumulées lors d‟un projet et pour trouver des expertises à la suite d‟appels d‟offres. N‟y a-t-il pas là un enjeu majeur pour les entreprises, étant a priori composées de « collaborateurs » ?